Aujourd’hui et après des semaines d’examen, l’Assemblée nationale a rejeté la première partie du budget. J’ai voté contre, et comme c’est tout sauf anodin, je vous explique pourquoi.
Chaque automne, le gouvernement présente au Parlement son projet de budget qui retrace toutes les recettes et les dépenses de l’État. Cet acte est au fondement de la nature parlementaire de notre régime.
Le budget 2025 présenté par Michel Barnier s’inscrit dans un contexte de finances publiques dégradées avec un taux de prélèvements obligatoires déjà très élevé en France, qui nous place sur le podium de l’OCDE.
Dans son projet, le Premier ministre voulait faire 60 milliards d’économies avec 20 milliards d'euros de hausses d’impôts ponctuelles et ciblées, et 40 milliards d'euros de réductions structurelles de dépenses.
Objectif ? Ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025.
Pour ma part, mes deux priorités restent inchangées :
1/ Mieux maîtriser les dépenses publiques pour réduire notre déficit de manière structurelle
2/ Préserver ce qui a été fait pour la compétitivité de notre pays depuis 2017.
Malheureusement et comme trop souvent, les extrêmes en ont décidé autrement.
Le Nouveau Front populaire a une nouvelle fois voulu imposer l’impôt universel, un dispositif qui assimile injustement les Français de l’étranger à des exilés fiscaux. Quant au Rassemblement national, il a purement et simplement réussi à supprimer la contribution de la France à l’Union européenne dont dépendent par exemple nos agriculteurs.
À l’issue de ces semaines à l'Assemblée, ce sont plus de 35 milliards d’euros d’impôts nouveaux qui avaient été introduits dans le budget. Ce n’était pas acceptable.
J'ai donc voté contre l'adoption de la partie recette du budget. Le budget dans son ensemble, recettes et dépenses, est désormais renvoyé au Sénat pour examen.