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Adoption définitive de la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic

Mardi 29 avril, à l’issue des questions au Gouvernement, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic, après plus de 50 heures de débat, une commission mixte paritaire et l’examen de près de 800 amendements. 

En tant que co-rapporteur de ce texte, je me réjouis de ce vote large, malgré un parcours marqué par deux écueils : l’obstruction systématique de La France Insoumise, qui a tenté de détricoter la loi article après article, et la surenchère punitive du Rassemblement national, déconnectée des réalités du terrain. 

Loin de ces postures, nous avons tenu bon pour préserver l’esprit transpartisan qui a guidé ce travail depuis le Sénat, où le texte avait été adopté à l’unanimité grâce, notamment aux rapporteurs socialiste et républicain. Ce même esprit a animé nos échanges à l’Assemblée, et je suis fier d’avoir pu y contribuer. Ce texte n’était pas parfait à sa sortie du Sénat, mais nous l’avons considérablement renforcé, à la fois pour le rendre plus efficace, plus opérationnel et plus protecteur. 

Il est crucial pour trois raisons : 

 - Il répond à un phénomène criminel omniprésent qui gangrène nos quartiers et déstabilise nos institutions. 

- Il s’attaque au haut du spectre de la criminalité organisée, en donnant de nouveaux moyens à nos forces de l’ordre et à notre justice. 

 - Il incarne un travail politique exigeant, mené au-delà des clivages, à la hauteur du défi. 

Parmi les avancées concrètes que nous avons obtenues figurent : 

- La création du Parquet national anti-criminalité organisée (PNACO), véritable pilier de la lutte contre le narcotrafic.

- Le recours élargi à la visioconférence pour limiter les extractions judiciaires et prévenir les drames, comme celui d’Incarville. 

- Le rétablissement du "dossier-coffre", qui garantit une meilleure protection pour les enquêteurs et les témoins. - Les nouvelles prisons de haute sécurité, voulues par le Garde des Sceaux. 

Dans un contexte de montée des violences sur nos prisons et nos agents pénitentiaires, ce texte donne des outils concrets à celles et ceux qui sont en première ligne : forces de sécurité, magistrats, élus locaux, éducateurs. Je continuerai à me mobiliser pour que cette loi soit mise en œuvre avec ambition, et que nous puissions, ensemble, sortir durablement notre pays de l’emprise des trafiquants.