À l'occasion de mon précédent déplacement à Oslo, j'avais échangé avec Tristan Champion, auteur de la bande dessinée « Congé pat : testé et approuvé » qui traite des questions de parentalité et de son expérience du congé paternité norvégien.
Tristan milite depuis des années pour que le congé paternité français se rapproche du modèle norvégien. En 2021 déjà, il s’était mobilisé pour que l'on double sa durée. Grâce au Président de la République Emmanuel Macron, au Premier ministre Jean Castex et au Secrétaire d'État à l'Enfance Adrien Taquet, le congé paternité était passé de 14 à 28 jours, plaçant la France au niveau des pays européens les plus avancés sur le sujet.
J'avais promis à Tristan de porter à Paris son combat : c’est chose faite puisque nous avons pu échanger ensemble avec la ministre de l’Égalité femmes-hommes Aurore Bergé, que je tiens à remercier vivement pour son écoute et sa disponibilité. Encore une occasion de rappeler l'intérêt du regard que peuvent apporter les Français de l'étranger sur nos choix politiques à Paris !
Cette rencontre coïncide avec la publication récente d'un rapport de l’Assemblée nationale qui préconise d’allonger à nouveau la durée du congé paternité. Ce serait selon moi une très bonne chose :
- Parce que le congé paternité est encore trop rarement pris par les pères,- Parce que les femmes continuent à interrompre leur activité professionnelle pour s’occuper de l’enfant trop souvent par manque de solution de garde,
- Cela a des conséquences directes pour leur retour à l'emploi et donc sur leur revenu et leur indépendance,
- Parce que c’est sur les femmes que repose l’essentiel des tâches domestiques et parentales,
- Alors que les études sur le cas norvégien démontrent qu'une meilleure place pour le second parent modifie les rôles de chacun dans la vie du foyer et pour l'éducation des enfants au profit de l'égalité entre chacune et chacun.
Depuis l’élection du Président de la République en 2017, nous nous battons pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et défendre les droits des femmes partout où ils sont encore menacés : en inscrivant la liberté de recourir à l’IVG dans la Constitution, en ouvrant le 3919 24h/7j, en permettant le versement automatique des pensions alimentaires, en instaurant des quotas dans les fonctions dirigeantes, en créant l’index égalité professionnelle.
Beaucoup a été fait, beaucoup reste encore à faire. Là-dessus comme sur de nombreux autres sujets, nous pouvons nous inspirer, en France, de nos voisins nordiques.
